Dossier d’œuvre architecture IA11010095 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison devenue foyer de l'Ange Gardien
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quillan
  • Commune Quillan
  • Adresse 14 rue de la Paix
  • Cadastre 2017 AL 124  ; 1827 C01 92
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Ange Gardien
  • Destinations
    foyer

La composition de la façade, empreinte de néo-classicisme, ainsi que l'usage de ferronnerie et de tôle repoussée pour le balconnet central, sont en faveur d'une datation au milieu ou à la seconde moitié du 18e siècle.

Marcet indique que la maison appartenait à la famille Roillet au 18e siècle, familles de notables qui donne à la ville plusieurs consuls et maires. Le monogramme MR correspond probablement à Michel Roillet, greffier de la maîtrise des eaux et forêts en 1767. Sur l'état de section de 1827, la propriété appartient à Louis Roillet, maire de Quillan de 1812 à 1836. Ce serait sa fille Françoise (1806-1841) qui aurait cédé une partie de la maison à la fondation du Père Ormières puis légué l'intégralité de ses biens à la Congrégation des Sœurs de l'Ange Gardien fondée en 1839. Une chapelle semble avoir été aménagée à l'est, le long de la rue Louis Ormières.

Le changement de destination de l'édifice a entraîné des modifications importantes de la distribution intérieure.

La maison de l'Ange gardien a gardé sa vocation sociale et a depuis 2009 été reprise par la Fondation des Apprentis d'Auteuil.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle , (incertitude)

La façade de l'édifice sis au 14 rue de la Paix, haute de deux étages, est large de cinq travées. Elle s'organise autour d'une travée centrale à ordre colossal de pilastres doriques.Ceux-ci s'élèvent sur les deux premiers niveaux, et sont couronnés par un décor à grecques en T et par une corniche moulurée.

D'autres éléments néo-classiques se retrouvent dans la travée centrale : ainsi les crossettes des encadrements de la porte et de la fenêtre centrale font-elles écho aux grecques, tandis que la clef du linteau de cette même fenêtre est ornée d'un macaron, d'un triglyphes et de gouttes. Les crossettes se retrouvent autour de toutes les autres baies, qu'ils appartiennent à un encadrement réel (pour les deux premiers niveaux) ou peint (pour le troisième niveau). Toutes les clés des arques sont passantes.

Un balconnet curviligne en ferronnerie et décoré de tôle repoussée orne la baie centrale. Le monogramme R M y est lisible. La porte d'entrée est accompagnée d'une imposte, également en ferronnerie.

L'élévation latérale, rue Louis Ormières, possède au première étage de 5 grandes baies (4 larges et une étroite) qui ont perdus leurs contrevents. Trois d'entre elles ont conservés leurs huisseries à petit bois. Ces fenêtres dont de format rectangulaire, à l'exception d'une qui est couverte par un arc segmentaire.

Au rez-de-chaussée une porte possède un encadrement chanfreiné et est surmontée d'un arc en plein-cintre porté par deux consoles. L'espace du tympan est occupé par un vitrail qui se poursuit sur deux autres baies du rez-de-chaussée. Ces caractéristiques semblent correspondre à l'aménagement d'une chapelle au milieu du 19e siècle, lors de la transformation en édifice de la congrégation de l'Ange Gardien.

À l'intérieur du bâtiment, un escalier à trois retours, en pierre de taille, dessert les deux étages. Il est doté d'une rampe en fer forgé, aux motifs Art déco rectangulaires, de cercles et de vagues.

Une pièce du rez-de-chaussée (vue en 1985) a conservé un décor en stuc sur un panneau à fronton curviligne ainsi qu'une cheminée en marbre aux profils galbés.

  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • colombe, fruit, corbeille, mandoline, guirlande, noeud, trophée, torche
  • Précision représentations

    Le décor en stuc est défini par un cadre mouluré au sommet duquel, au centre, est fixé un noeud de guirlande auquel sont suspendus divers motifs reliés par un drap évoquant un trophée en chute : panier du fruit, puis mandoline, puis torches croisées et enfin colombe aux ailes déployées.

  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)
  • Éléments remarquables
    ordre

Documents d'archives

  • AD Aude, 3 P 4229, état de sections, des propriétés de la ville Quillan.

    AD Aude : 3 P 4229
    n° 92
  • AD Aude, 304 PW09052 11 C01, Plan cadastral de Quillan, 1826.

    AD Aude : 304 PW09052 11 C01

Bibliographie

  • Marcel (André), Quillan, capitale de la Haute-Vallée et du Piémont Pyrénéen Audois. L'auteur, Ville de Quillant et les Amis du Livre, 2012, 526 p.

    AD Aude : 944.87 MAR
    p. 462-463
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie