Dossier collectif IA66003531 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Ensemble des fontaines et lavoir de la commune de Catllar
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  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    fontaine
  • Aires d'études
    Conflent-Canigou
  • Adresse
    • Commune : Catllar
      Lieu-dit : Adresse : Placeta de la Font de la Muralla, Rue de la Coume, Place de l'Olivier, Rue d'en Haut
      Cadastre : 2020 0C 101 ; 2020 0C 93, 94 ; 2020 0C 23 ; 2020 0B 149

Les fontaines et les abreuvoirs recensés sur la commune permettaient jusqu'au 20e siècle de s’approvisionner pour la consommation personnelle, de faire la lessive ou encore de servir de point d’eau pour les animaux. C’est le cas de la fontaine de la Muraille, qui se situait à l’origine au niveau de l’angle Nord-Est d’une magnanerie (0C 100). Elle a par la suite a été reconstruite à son emplacement actuel au 20e siècle par l’association Els Amics de Catllà, qui s’occupa par ailleurs de sa restauration, entre 2010 et 2011. Une autre fontaine édifiée en 1853 [TOSTI, MARQUIÉ, 1996, p.71] et située au niveau de la rue d’en Haut, avait également plusieurs fonctions. Elle fut par la suite refaite dans les années 1930, par l’entrepreneur Catllanais Michel Bourreil.

La fontaine de la place de l'Olivier a été construite en 2018, non loin de l’emplacement d’un ancien abreuvoir aujourd’hui disparu. Celui-ci surplombait une fontaine dite « Font Petita », détruite en 1969 [LE FIL A SOI, octobre 2001, p.18].

Si la construction d’un lavoir public est attestée en 1879, celui qui est actuellement conservé fut construit au début du 20e siècle, en même temps que la réalisation de l’esplanade (ancienne promenade du curé). Il est complété dans les années 1970 par la réalisation d’une fontaine, qui remplace une ancienne fontaine dite la « font Grosse », autrefois considérée comme étant la plus ancienne du village.

Enfin, le territoire Catllanais conserve une fontaine (la Carbacette) implantée à l’Ouest de la chapelle-ermitage de Saint-Jacques de Calahons, à proximité d’anciennes terrasses et cabanes viticoles. Elle a probablement été construite dans la seconde moitié du 19e siècle, au moment où la culture de la vigne est en plein essor. Son emplacement est indiqué par un panneau signalétique, conçu par l’association les « Amis de Saint-Jacques de Calahons », qui œuvre pour la sauvegarde et la mise en valeur du site. Sur le panneau, une photographie en noir et blanc prise en 1946, met en scène l’artisan maçon de Catllar Michel Bourreil et un de ses collaborateurs, au côté de la fontaine encore en bon état.

La fontaine de la Muraille est constituée de deux bassins quadrangulaires de tailles inégales, en pierre de taille de granit provenant de la commune d’Estavar (Cerdagne). Elle est alimentée par une eau de source, connue pour être à température constante tout au long de l’année. L’eau coule à partir d’un robinet en fonte décoré de volutes, imbriqué dans un grand bloc de pierre (granit) dressé. Ce dernier découvert lors de la construction de la nouvelle fontaine, pourrait provenir de l’ancienne fortification de Catllar. A l’arrière de la fontaine se trouve une ancienne citerne de plan carré fermée par un cône, qui conserve au centre un encadrement en pierres équarries, dont le linteau portant la date gravée « 1655 ». L’encadrement est placé de part et d’autre d’une porte en fer forgé à un battant. Le reste de la structure est maçonné en moellons de granit et schiste, liés au mortier de chaux. Cette citerne n’alimentait pas la fontaine de la muraille, mais plutôt la « font grosse », actuellement disparue et remplacée par un autre point d’eau.

L’esplanade située au niveau de la rue de la Coume et en partie supportée par quatre piliers cylindriques, protège le lavoir et la fontaine construits contre un mur en opus spicatum, maçonné en marbre rose de Villefranche-de-Conflent. De forme rectangulaire, le lavoir comprend une tablette inclinée en marbre rose, reposant sur un soubassement en pierre de taille (granit). Il est surélevé par une structure béton, comprenant quatre marches. Également rehaussée, la fontaine dispose d’un petit bassin de forme hexagonal développé en angle, à tablette en faux marbre et maçonnerie identique au mur de l’esplanade. L’eau coule à partir d’un robinet en fonte et rejoint un second bassin (de lavage) quadrangulaire, à l’aide d’un déversoir. Ce dernier bassin construit dans les mêmes matériaux que le précédent que le précèdent, est de plus grande taille et séparé en deux parties.

Aménagée en pente, la fontaine de la place de l'Olivier est constituée d’une meule en granit avec un robinet d’eau en cuivre décoré de laiton. Une auge en granit sert de petit bassin de réception de l’eau. La meule est comprise parmi les cinq de ce type à avoir été découverte sur la place dans les années 1990.

Intégrée au sein d’un mur maçonné en moellons de granit, la fontaine de la rue d'en Haut est conçue comme un élément architectural à part entière, avec une structure rappelant la composition des entablements antiques. Elle comprend en effet un soubassement dans lequel se trouve un bassin quadrangulaire. Ce dernier est surmonté d’une grande meule en granit (récupération d’un ancien moulin ?), percée au centre par un robinet simple en fonte. La meule est incrustée dans une maçonnerie faite en galets de rivière, dont la disposition rappelle celle de la calade. Cet ensemble est abrité par un entablement en béton à accolade décorative, maintenue par deux piliers à terminaison géométrique. L’ensemble est couronné d’une structure maçonnée en galets de rivière (moyen et gros appareil), couverte de briques plates et de trois blocs de granit équarris.

Enfin, la fontaine de la Carbacette est une structure maçonnée en pierres sèches, endommagée par l’instabilité du terrain dans lequel elle se trouve. En effet, elle est en grande partie affaissée sur tout le côté Ouest, en raison d’un mouvement important du sol. Son architecture rappelle celle d’une construction située non loin du mas Llosanes à Tarerach (probable fontaine), constituée d’une voûte en plein cintre reposant sur des bas-côtés massifs en saillies. La voûte de la fontaine de la Carbacette est en pierre de granit disposées en alternance, et recouverte d’un enduit ciment dans l’intrados. L’intérieur de la fontaine est demi-circulaire, avec une profondeur relativement importante. La maçonnerie semble plus ancienne que les parties extérieures, en raison du vieillissement des joints, qui laissent les pierres apparentes.

  • Toits
  • Murs
    • granite maçonnerie
    • schiste maçonnerie
    • marbre maçonnerie
    • béton maçonnerie
    • brique maçonnerie
  • Décompte des œuvres
    • repérées 6

Périodiques

  • Association Els Amics de Catllà, revue Le fil à soi, Numéro spécial, Le carnet de Laurent Cambo, octobre 2001, 21 pages.

    Médiathèque de Prades
  • TOSTI, Jean, MARQUIÉ, Yvan. Association Els Amics de Catllà. Revue Le fil à soi, Un village, une histoire : Catllà. Numéro spécial. 1996, p.25.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
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