Dossier collectif IA66003604 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Ensemble des fours à pain de la commune de Clara-Villerach
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  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    four à pain
  • Aires d'études
    Conflent-Canigou
  • Adresse
    • Commune : Clara
      Adresse : 2 Rue de la Fontaine , 1 Rue du Llech, 3 Rue du Centre, 2 Rue des Jardins, 6 Rue des Jardins
      Cadastre : 2021 0C 443 ; 2021 0A 54 ; 2021 0A 83 ; 2021 0A 680

L’identification des fours à pain depuis l’extérieur est complexe, en raison des remaniements effectués sur le bâti dans le courant du 20e siècle. Il est possible de les distinguer par l’observation des briques réfractaires visibles depuis l’espace public, ou par la présence d’une forme en saillie. Ces fours ont majoritairement été construits au cours du 19e siècle, à la suite de la disparition des fours banaux contrôlés par le seigneur local. Ainsi, chaque famille possédait son propre espace de fabrication du pain. La généralisation des boulangeries et le développement de l’automobile au 20e siècle, ont conduit à l’abandon progressif des fours à pain.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle , (incertitude)

Four à pain, n°2 rue de la Fontaine et n°1 rue du Llech :

Le four à pain est placé en saillie de la façade latérale Est et s’ouvre au premier étage sur un espace correspondant certainement à la pièce commune. De forme semi-circulaire, sa maçonnerie en moellons de pierres locales a entièrement été recouverte de ciment.

Four à pain, n°3 rue du Centre :

Le four à pain est conservé au rez-de-chaussée d’une maison d’habitation, qui formait au 19e siècle une grande unité bâtie. Situé dans l’angle Nord-Ouest, l’édicule est de plan centré et carré. L’entrée du four à pain est constituée de cayrous, tout comme la partie supérieure et l’intérieur formé de briques réfractaires. L’ensemble est maçonné en moellons de pierres locales, recouvertes par un ciment grossièrement appliqué. Le four à pain était à l’origine relié au premier étage grâce à un avaloir, d’où les fumées pouvaient se diriger vers le conduit de cheminée. Celle-ci est partiellement détruite, il ne reste plus que la hotte. Il pourrait s’agir d’un ancien fournil, dont l’utilité se rapproche de celle des anciens fours banaux payants et contrôlés par le seigneur local. De plus, le four est intégré au sein d’un espace qui remplissait des fonctions multiples, comme l’atteste la présence d’une mangeoire en bois (remise) et d’un tonneau de vin (cave).

Four à pain, n°2 rue des Jardins :

Le four à pain est visible depuis l’extérieur, à l’angle Sud-Ouest du premier étage. En effet, les briques réfractaires sont encore présentes, même si la voûte d’origine a été endommagée. Ce niveau regroupe traditionnellement les équipements domestiques de la salle commune, dont les dispositifs de préparation culinaire. Une photographie datée de 2006 permet d’identifier la bouche du four à pain, placée sous la hotte d’une cheminée à âtre ouvert. Des travaux réalisés postérieurement, ont consisté à supprimer la cheminée et à intégrer une nouvelle à l’angle Nord-Ouest. L’entrée du four à pain conservée, est constituée de dalles de granit équarries ; l’un des piédroits a été recouvert de chaux et la sole enduite.

Four à pain, n°6 rue des Jardins :

Cet ancien four à pain domestique est intégré dans l’angle Nord-Ouest de l’habitation, au niveau du premier étage. Il est placé en saillie d’un mur rajouté postérieurement à la construction du bâti. Le four à pain était porté à l’extérieur par une console conique, comme le suggère la forme identifiée depuis l’espace public. Il a néanmoins subi d’importants remaniements, dont l’application d’un enduit en ciment. A l’intérieur, le four est positionné à proximité de la cheminée, sous la hotte suspendue. Son entrée est constituée de pierres de granit calcinées et la sole certainement de briques réfractaires. L’orifice est obturé par une porte préfabriquée en fonte, qui peut être datée du 19e siècle. Enfin, la partie inférieure du four comprend une ouverture laissant apparaître la maçonnerie en cayrous. Cette niche correspond très certainement au cendrier (étouffoir), qui permettait de recevoir le surplus de braises ainsi que les cendres, utilisées pour la lessive.

  • Typologies
  • Toits
  • Murs
    • granite moellon enduit
    • brique
  • Décompte des œuvres
    • repérées 4

Bibliographie

  • MORIN, Bruno. L’habitat traditionnel des Pyrénées catalanes, Le connaitre et le restaurer. Parc naturel régional des Pyrénées-Catalanes. Carbonne : Nouvelles Éditions Loubatières. 2014. 119 pages.

    Médiathèque de Prades : LD 690 MOR
    2014
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
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(c) Inventaire général Région Occitanie