L’édifice en très bon état de conservation, est situé à la sortie Nord de Ria, en contrebas de la Route de Conat et le long du canal dit Rec Comù. Sa situation géographique et l’implantation en bordure de la rivière du Caillau, permettent la réfrigération naturelle du site.

D’une hauteur d’environ 5 m, le puits à glace prend la forme d’un cylindre vertical accessible au Nord par une entrée cintrée, qui présente un encadrement en marbre rose (pierre de taille). Le côté opposé comprend une ouverture partiellement comblée, témoignant d’une modification du niveau du terrain naturel.

L’appareil est constitué de blocs de schiste et de granit, liés à un mortier de ciment. L’intérieur conserve un mortier de hourdage en terre et un enduit grossier à bas de ciment. En dehors des pierres précédemment citées, des blocs de calcaire blancs sont présents.

Des petites ouvertures carrées matérialisent d’anciens trous de boulins. La partie supérieure comprend une ouverture obstruée surmontée d’un arc de décharge, qui pourrait correspondre au conduit de remplissage du puits à glace. La neige amenée depuis les montagnes, pouvait ainsi être stockée à l’intérieur du puits durant la saison hivernale et se conserver sous forme de glace le restant de l’année. Par ailleurs, un autre système d’approvisionnement hydraulique pour la transformation en glace semble avoir été employé. En effet, d’autres ouvertures bouchées sont visibles en soubassement et possèdent également un arc de décharge en pierres posées de chant. Ces ouvertures peuvent se rapporter à d’anciennes voûtes reliées à un bassin de congélation, alimenté grâce à l’eau du canal Rec Comù. Le système mixte évoqué est couramment employé en Catalogne dès le 16e siècle, comme l’atteste l’archiviste Denis Fontaine dans son Inventaire des glacières des Pyrénées-Orientales [FONTAINE, Inventaire des glacières des Pyrénées-Orientales, 1999 [en ligne]].